A 63 ans, Jacky Farrugia a presque toujours été indépendant durant sa carrière professionnelle. Après l’affichage publicitaire et la restauration, il s’est lancé dans une nouvelle aventure entrepreneuriale avec Ulysse, en même temps que son fils Julien. Il a converti récemment un deuxième fils, Brice, à la pratique du transport routier de voyageurs sous enseigne.
Rencontre avec un homme résolument optimiste et dynamique, qui a conservé une éternelle jeunesse d’esprit à Trappes (Yvelines).
Une jeunesse iconoclaste.
Jacky Farrugia avait entrepris des études de médecine, avec l’objectif de travailler dans un service marketing ou un laboratoire pharmaceutique. Les opportunités et les rencontres de l’existence vont le conduire à une toute autre carrière, et même, à créer sa première entreprise dès la trentaine.
« En troisième année d’études de médecine, je suis devenu père. Pour me donner une autonomie financière, j’intervenais depuis cinq ans dans le cadre de l’Education surveillée en milieu ouvert auprès d’enfants âgés de moins de 18 ans. J’ai d’abord voulu m’installer dans cette voie professionnelle en réussissant le concours d’entrée à l’école de formation d’éducateurs de Savigny-sur-Orge. Mais j’ai arrêté ce cursus au bout de deux mois, car les élèves n’étaient intéressés que par les indemnités liés à notre futur métier sans jamais parler de l’environnement des mômes dont ils auraient la charge…
A 27 ans, après m’être libéré de mes obligations militaires, je descends vivre dans le Sud pour des raisons climatologiques. Je décroche un job de commercial, dans la presse gratuite qui, au début des années 80, explosait véritablement. Un an plus tard, je prenais la direction des agences de Cannes et Grasse de mon groupe, Spir Communication. J’ai très rapidement songé à reproduire la même activité en étant à mon compte…», se souvient Jacky Farrugia, franchisé Ulysse à Trappes.
Rencontre à Top Franchise Méditerranée.
Durant plus de vingt ans, Jacky Farrugia sera indépendant dans la communication, les assurances et la restauration. Il se rend, en compagnie de son fils Julien, au salon Top Franchise Méditerranée à l’automne 2007.
« Je connaissais notamment le système de franchise par l’un de mes clients chez Axa, un entrepreneur Maxauto, et à travers ma formation au CPA. Je voulais bénéficier d’un vrai savoir-faire « métier » et d’une marque établie sans avoir à tout construire comme je l’avais fait jusque-là pour mes précédentes entreprises. Je recherchais aussi en franchise un accès facilité aux financements, ce qui sera d’ailleurs le cas avec Ulysse, qui avait négocié un accord privilégié avec la Banque Populaire pour analyser de manière bienveillante le dossier de ses candidats à la franchise.
A Top Franchise Méditerranée, j’étais intéressé, avec Julien, par les enseignes de négoce de meubles, les grands du fast-food ou les réseaux spécialisés dans l’entretien et la réparation automobile. Mais nous avons vite été ramenés à la réalité par le coût de l’investissement initial pour ces concepts, se comptant souvent en plusieurs centaines de milliers d’euros. Sur le salon, nous rencontrons Franck Vialle, qui nous explique son concept. Le voisin de ma brasserie, directeur général d’une association gérant plusieurs établissements dans les Alpes-Maritimes, m’avait fait prendre conscience que le domaine du social était un employeur très important, longtemps snobé par les entreprises privées.
J’ai été convaincu le jour même par la pertinence du marché d’Ulysse, même si je ne connaissais pas spécifiquement le secteur du transport des Personnes à Mobilité Réduite (PMR) », souligne Jacky Farrugia.
Reprise avec 6 transports à la demande.
En 2008, Jacky et Julien Farrugia reprennent l’agence Ulysse à Cannes, alors détenue en succursale par le réseau.
« Grâce à son BTS Transport et Logistique, Julien a obtenu la capacité de transport, obligatoire dans notre secteur très réglementé. Le réseau apportait six circuits en Transport à la Demande dans la corbeille de mariée. Cela constituait une base pour développer l’affaire à partir de mes compétences de commercial avec Julien. J’ai aussi étudié le marché autour de Versailles, où habitaient mes parents, ce qui me donnait un point de chute, tout en demeurant chauffeur pour l’agence de Cannes pour un établissement de la Croix-Rouge. J’ai pu démarrer ma propre structure Ulysse sur Trappes en septembre 2009, après avoir décroché cinq circuits sur Poissy et Saint-Germain-en-Laye, Julien maitrisant parfaitement l’activité de Cannes. L’obtention de ma capacité de transport de personnes a été facilitée par le réseau Ulysse.
Les conditions du marché du transport routier de voyageurs pour les PMR étaient moins tendues qu’aujourd’hui. En trois ans, l’agence de Trappes s’est développée, pour employer une cinquantaine de chauffeurs. A cette période charnière de notre métier, on avait toutes les chances de réussir son implantation en tenant un discours professionnel sur notre activité, en proposant un vrai service commercial et en assurant une présence régulière dans les circuits. Aujourd’hui, Ulysse demeure, à mon sens, l’une des franchises les plus accessibles, en offrant un rapport investissement initial / potentiel de développement encore intéressant », précise Jacky Farrugia.
La zone franche urbaine : réussite sous conditions.
A Trappes, Jacky Farrugia s’implante dans une Zone Franche Urbaine (ZFU).
« Certes, nous avons trouvé des locaux à un prix raisonnable en Ile de France, et bénéficié de primes d’installation pour TPE consécutivement à la délocalisation de grandes entreprises, et bien sûr, d’avantages fiscaux sur les charges et l’impôt sur les sociétés liées à la ZFU. Mais il a fallu aussi composer avec la population locale, un tiers des embauches devant être issus de cette zone urbaine sensible. Car les débordements, s’ils ne sont pas fréquents, peuvent en revanche avoir de lourdes conséquences financières pour l’entreprise…
Toutefois, comme les deux-tiers des personnes transportés sont d’origine étrangère, assurer ce service par des chauffeurs issus de l’immigration s’est incontestablement avéré un bénéfice, car ces derniers se sentaient reconnus par la société et avaient le sentiment d’être utiles. Tous nos chauffeurs-accompagnateurs ont suivi une formation de trois jours, organisée par la structure agréée « Etres Formation », appartenant au groupe Ulysse.
Dans la gestion du personnel, j’ai eu la chance qu’un de mes chauffeurs, Gharib Zouaoui, devenu responsable d’agence adjoint, et pour qui le respect de la parole donnée a un sens, ait joué un rôle de Grand Frère auprès de tous mes employés. Je m’étais engagé avec lui à l’aider à ouvrir sa propre agence franchisée, ce que Gharib a fait il y a deux ans dans un autre secteur des Yvelines, notamment grâce à une subvention dont je lui ai facilité l’obtention », indique Jacky Farrugia.
Son deuxième fils vient d’intégrer Ulysse.
A 63 ans, Jacky Farrugia est parti pour un second contrat avec Ulysse.
« Je suis un vrai optimiste : je vois toujours le verre à moitié plein. Aujourd’hui, je vis confortablement de mon activité, mon fils Julien aussi. Mon deuxième fils, Brice, auparavant entrepreneur dans la décoration et le bâtiment, vient également d’intégrer Ulysse. Avec Julien, on l’a informé qu’il y avait un potentiel au sein de notre réseau à Pau.
Brice a ouvert son agence cette année. Tout futur franchisé doit impérativement bien choisir sa zone d’exploitation, en fonction de la concurrence, du nombre d’établissements spécialisés et des appels d’offres des donneurs d’ordre type conseil général », conclut Jacky Farrugia.