Portrait de Mame SENE – Bobigny-(93)
Mame SENE est titulaire d’un Master 2, spécialisé en droit sanitaire et social, qu’elle obtient en 2015. Pendant ses études elle fait beaucoup de bénévolat au sein d’associations d’aide aux personnes vulnérables notamment de personnes SDF avec l’association « Les enfants du Canal » à Paris ou encore de personnes en situation de demande d’asile dans un centre d’accueil à Montreuil-sous-Bois (93). En parallèle, elle est co-gérante, avec sa mère, d’un magasin d’alimentation générale à Bagnolet. À la fin de ses études, voulant rester dans le domaine social, elle est embauchée au Samu Social de Paris en tant qu’écoutante sociale. Concrètement, c’est la prise d’appels de personnes en difficultés et les orienter vers des hébergements d’urgence ou encore de partenaires sociaux.
« Très vite, j’ai eu l’envie d’entreprendre », nous confie-t-elle, « avec la volonté de trouver une activité qui serait en rapport avec mon parcours, à savoir créer une entreprise qui favorise les rapports humains ».
La franchise lui parait être la solution la plus adaptée. Comme beaucoup, elle commence ses recherches en surfant sur Internet et c’est sur le site de Franchise Expo que, début 2017, elle découvre Ulysse dans la rubrique des services à la personne. « En cherchant plus d’informations, j’ai trouvé cette franchise qui répondait à mes attentes, à savoir, l’opportunité de créer une société à caractère social. Ma rencontre avec Franck VIALLE sur le salon sera décisive. Notre échange puis ceux avec Jean-Baptiste LECENE m’ont convaincu de m’engager avec Ulysse car cette enseigne me permettait de garder une certaine indépendance. C’est comme cela que j’ai décidé de signer avec Ulysse en 2018 ».
A 28 ans, est-ce que votre jeunesse a été un frein ou un atout ?
« Dès janvier 2018, sûre de mon projet, j’ai consulté mon banquier habituel. Je lui ai alors présenté mon business plan que j’avais auparavant construit avec l’aide de l’organisme Adie. A la suite de notre échange, mon banquier m’a conseillé de m’orienter vers Initiative 93 pour faciliter l’obtention du financement de mon projet. J’ai également été aidée par l’équipe du siège d’Ulysse qui m’a donné tous les documents complémentaires nécessaires pour montrer que c’est une société pérenne. Mon dossier a été finalement accepté et les fonds débloqués en novembre dernier. Si, au départ ma jeunesse a pu être un frein, grâce aux aides et aux conseils que j’ai reçu ainsi qu’à mon obstination, j’ai pu finaliser et démontrer la viabilité de mon projet ».
Est-ce que le fait d’être une jeune femme entrepreneuse a été un atout ?
« Cela dépend des situations. Les interlocuteurs sont parfois étonnés, ils me prennent pour la RH de mon entreprise, dit-elle avec une pointe d’humour, mais le sexisme ne se ressent pas. Dès que j’explique ce que je fais, l’attitude devient bienveillante », conclut Mame SENE, franchisée Ulysse Bobigny (93).